Réparation de fissures par un simple agrafage : pourquoi ça n’a pas marché ?

Réparation de fissures par agrafage : Et si cela ne marchait pas ?

Mise à jour du 06/10/2025

Votre maison présente des fissures apparues à la suite d’un épisode de sécheresse. Après la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle dans votre commune, votre assureur a accepté de financer des travaux de réparation. Parmi les solutions retenues figure l’agrafage des fissures, une technique couramment utilisée pour renforcer la structure et limiter les déformations futures.

Ces agrafes métalliques, insérées dans la maçonnerie, visent à reconstituer la continuité mécanique du mur. Elles sont généralement posées seules ou en complément d’autres traitements plus profonds : reprise en sous-œuvre par micropieux, injection de résine expansive, ou confinement horizontal des sols argileux.

Mais que faire si, malgré ces interventions, les fissures se rouvrent ou apparaissent ailleurs sur la façade ? Faut-il parler d’un échec du traitement, d’un défaut de conception ou d’un mouvement de sol toujours actif ? Voici comment comprendre et réagir.

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L’agrafage qui intervient sans autre travaux en amont

L’agrafage est une méthode agissant sur la structure du bâtiment fissuré. Elle porte sur les effets visibles des désordres et ne s’attaque pas vraiment à ses causes.

La technique de l’agrafage a du sens principalement lorsqu’après une période d’observation significative, l’ouvrage semble stabilisé ou lorsque d’autres travaux complémentaires sont venus corriger le problème en amont.

Lorsque les fissures réapparaissent après agrafage, cela indique que les facteurs participant au sinistre sont encore actifs : mouvements différentiels du sol, tassements des fondations, défauts de liaison entre murs porteurs ou déséquilibres structurels. Dans ces cas, l’agrafage seul est insuffisant, car il ne supprime pas la contrainte qui provoque la déformation. D’où la nécessité de réaliser au préalable un diagnostic approfondi, souvent complété par une étude de sol ou structurelle, afin d’identifier les origines exactes du sinistre.

Une réparation durable repose sur une approche en 2 étapes : traiter d’abord les causes (selon les cas, stabilisation des sols, reprise en sous-œuvre, mesures horizontales de confinement des argiles, correction des désordres structurels), puis consolider la maçonnerie par agrafage. Sans cette logique de traitement global, la réparation reste superficielle et les fissures risquent de se rouvrir. L’agrafage seul devient alors une solution temporaire, voire illusoire, qui ne fait que masquer le problème sans le résoudre.

L’agrafage consécutif à des travaux en sous-œuvre ou à des mesures de confinement des argiles

À la suite de travaux de reprise en sous-œuvre ou de la mise en place de mesures horizontales de confinement des argiles (MHCA), il est souvent nécessaire de patienter plusieurs mois, voire plusieurs saisons, avant d’envisager la réparation des fissures par agrafage. Cette période permet aux sols de retrouver un équilibre hydrique et mécanique. En effet, dans les semaines qui suivent les travaux, des mouvements résiduels peuvent encore se produire, générant de nouvelles contraintes sur les maçonneries jusqu’à stabilisation complète de l’ouvrage sur son terrain d’assise.

L’agrafage ne doit donc intervenir qu’une fois la structure stabilisée, afin d’éviter la réouverture des fissures réparées ou l’apparition de nouvelles microfissures. Cette approche progressive garantit la durabilité des réparations.

Avant toute reprise des maçonneries, une phase d’observation est généralement mise en place. Sa durée dépend de la gravité des désordres et peut varier de 12 à 36 mois. Durant cette période, la pose de fissuromètres ou de jauges de mesure est recommandée pour suivre précisément l’évolution et l’ouverture des fissures principales après traitement du sol. Ces données permettent de confirmer la stabilisation avant d’engager les travaux définitifs d’agrafage.

Qu’est ce qu’un sinistre de deuxième génération ?

Si, après des travaux de renforcement structurel, notamment par agrafage, de nouvelles fissures apparaissent ou que les anciennes se rouvrent, on parle alors de sinistre de deuxième génération. Cela signifie que les réparations initiales n’ont pas permis de traiter durablement les causes du désordre.

Dans cette situation, la responsabilité de l’entreprise ayant exécuté les travaux peut être engagée, mais aussi celle d’autres acteurs, comme l’expert mandaté par l’assurance ou la compagnie d’assurance elle-même, si le choix technique s’avère inadapté.

Pour faire valoir vos droits et obtenir réparation, il est fortement conseillé de faire appel à un expert en bâtiment indépendant afin d’évaluer les manquements techniques et les causes de l’échec des réparations. Le recours à un avocat spécialisé en droit de la construction et des assurances permettra ensuite d’encadrer juridiquement votre démarche.

Dans certains cas, les travaux d’agrafage n’auraient tout simplement pas dû être réalisés, car d’autres solutions plus adaptées (reprise en sous-œuvre, traitement des sols, éloignement des eaux pluviales en pied de mur, etc.) étaient nécessaires.

Nous pouvons vous aider à analyser votre situation et à vous mettre en relation avec un expert du collectif Koudepouce intervenant près de chez vous.

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