Un rapport d'expertise fissures contient-il des préconisations sur les travaux de réparation ?

Mise à jour du 05/09/2025

Préconisations travaux ou absence de préconisations : les pour et les contre

Tous les experts bâtiment ne partagent pas la même approche quant au contenu de leur rapport sur les fissures.

Certains se limitent à un diagnostic détaillé de l’origine et de la gravité des fissures, sans aller jusqu’à conseiller des solutions concrètes.

D’autres, au contraire, vont plus loin en formulant des recommandations techniques, en indiquant les études complémentaires utiles et en apportant un éclairage sur la typologie de travaux envisageables.

Les pratiques sont hétérogènes d’un expert fissures à un autre. Avant de missionner un expert, il est ainsi important d’apprécier l’offre au-delà du simple critère de prix ou de tarification. Il est essentiel de vérifier précisément ce que comprend sa prestation.

Les experts du collectif Koudepouce sont encouragés à fournir des recommandations de principe, permettant d’orienter le choix d’étude et de travaux à envisager. Ils cherchent à vous livrer un rapport réellement exploitable pour vos démarches.

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Pourquoi certains rapports d’expertise ne contiennent-ils aucune préconisation de travaux ?

Il arrive qu’un rapport d’expertise fissures ne propose aucune préconisation de travaux. Cela peut s’expliquer par plusieurs raisons.

La mission confiée à l’expert est limitative : le demandeur a convenu avec l’expert de faire un constat technique et d’évaluation de la gravité des désordres, sans inclure d’indications sur les solutions à envisager.

Le savoir de l’expert fissures : certains ne savent tout simplement pas ce qu’il convient de faire pour réparer l’ouvrage après un sinistre et ils peuvent occulter la partie recommandation pour masquer leur incompétence.

La responsabilité de l’expert : beaucoup d’experts hésitent à formuler des recommandations même générales, car ils ne sont pas assurés pour la conception ou la prescription de travaux. Leur responsabilité couvre le plus souvent le diagnostic et l’évaluation, mais pas la maîtrise d’œuvre ni le conseil détaillé en réparation.

Une volonté de neutralité : pour éviter toute contestation ou mise en cause, certains experts préfèrent rester strictement dans leur rôle de constat et d’analyse. Ils ne veulent pas qu’on disent d’eux que leur avis est orienté vers telle solutions techniques en raison d’intérêt autre que ceux du demandeur.

Que devrait contenir un rapport d’expertise fissures sur le volet étude et travaux ?

Heureusement pour le sinistré, certains experts fissures choisissent d’aller plus loin que le simple constat en formulant des recommandations de principe, toujours accompagnées de réserves.

Cette approche a un véritable intérêt : elle permet d’orienter le propriétaire vers les types d’études complémentaires ou de travaux à envisager, sans pour autant engager la responsabilité de l’expert comme le ferait un maître d’œuvre. C’est un juste équilibre entre le fait de ne rien recommander et celui de donner des préconisations trop précises, qui pourraient être assimilées à de la conception et entraîner des conséquences juridiques.

Les experts affiliés à Koudepouce s’inscrivent le plus souvent dans cette démarche en apportant des recommandations générales sur les solutions techniques capables de stopper l’évolution des fissures et de réparer durablement les désordres. Ces indications n’ont pas valeur de prescriptions, ce qui évite de placer l’expert dans un rôle de constructeur, mais elles permettent au propriétaire de disposer d’un cap clair. La nuance est essentielle.

A quoi servent les recommandations techniques des experts fissures ?

Un rapport d’expertise peut mettre en avant la nécessité d’approfondir le diagnostic par des études de sol ou de structure, afin de mieux comprendre la nature du terrain et le comportement du bâtiment.

Si une cause accidentelle est suspectée, comme une fuite de canalisation, une recherche ciblée peut également être préconisée.

Dans les situations urgentes, l’expert peut recommander des mesures conservatoires, telles que l’étaiement ou la pose de témoins, voire des actions de confinement des sols, toujours sous réserve d’intervention par une entreprise spécialisée et assurée.

Lorsque le désordre l’exige, le rapport peut aussi orienter vers des travaux de reprise en sous-œuvre, comme l’injection de résine expansive, la mise en place de micropieux ou la consolidation des fondations. Évoquer ces travaux dans le rapport est important pour que le sinistré dispose d’informations et de pédagogie lui permettant de comprendre l’intérêt de ces techniques.

Les réparations de maçonneries font également partie des recommandations possibles, avec des techniques comme le remaillage des murs ou la pose d’agrafes.

Enfin, le rapport peut inclure des conseils pratiques pour assurer le suivi dans le temps, tels que la mise en place de fissuromètres, le contrôle périodique des désordres ou encore des recommandations pour prévenir l’apparition de nouvelles fissures.

Un rapport bien construit ne se limite pas à décrire la pathologie observée et à la qualifier. Il donne au propriétaire les clés pour agir, en orientant vers les études, mesures et travaux les plus pertinents, tout en garantissant la sécurité et la pérennité du bâtiment.