Comment savoir si son immeuble va s'effondrer ?
Mise à jour du 04/11/2025
- Les effondrements d’immeubles en France touchent surtout les bâtiments anciens mal entretenus, avec des cas marquants à Marseille (2018), Lille (2022) et Amiens (2025).
- Fissures profondes, portes qui coincent, infiltrations d’eau, bruits de craquement, affaissement du sol ou déformation visible du bâtiment doivent être pris très au sérieux.
- En cas de doute, faire appel à un expert : un ingénieur structure ou expert en fissures peut évaluer la gravité des désordres et, en cas de danger, recommander des mesures d’urgence (évacuation, étaiement, butonnage…).
- Vieillissement, absence d’entretien, mouvements de terrain, sécheresse, infiltrations ou malfaçons figurent parmi les principaux facteurs d’instabilité.
- Depuis 2025, un diagnostic structurel est obligatoire dans les zones à risque et les plans pluriannuels de travaux sont imposés aux copropriétés pour prévenir les effondrements. Se faire aider pour expertiser un immeuble à risque
Effondrement d’immeubles : des drames humains et immobiliers
Les effondrements d’immeubles en France constituent des drames humains et urbains qui marquent l’opinion publique. Ces accidents touchent principalement des bâtiments anciens en état de dégradation avancée. Certaines maisons et immeubles peuvent souffrir d’un manque d’entretien flagrant. Parmi les événements marquants, l’effondrement de la rue d’Aubagne à Marseille en 2018, ayant causé 8 décès, a mis en lumière de graves carences dans la gestion du risque. D’autres incidents, comme ceux de Lille en 2022 et d’Amiens en 2025, ont confirmé que la menace pouvait persister, y compris dans des immeubles apparemment sains ou désaffectés.
Ces signes qui doivent vous alerter et les réflexes à avoir
Pour identifier un risque d’effondrement, il faut être attentif à plusieurs signes avant-coureurs révélant une défaillance structurelle du bâtiment. Les plus alarmants sont souvent les fissures larges et profondes sur les murs porteurs, plafonds ou sols, surtout lorsqu’elles évoluent rapidement. D’autres indices peuvent alerter : portes et fenêtres difficiles à fermer, traces d’humidité ou infiltrations d’eau, bruits inhabituels de craquement, affaissement du sol ou déformation visible du bâtiment. Ces symptômes ne doivent jamais être ignorés. Dès leur apparition, il est essentiel de contacter un expert en bâtiment, si possible ingénieur structure ou spécialisé en fissures, pour évaluer la gravité des désordres. Celui-ci analysera la nature et l’évolution des fissures, vérifiera les éléments porteurs et estimera le niveau de risque. En cas de danger imminent, il peut recommander une évacuation et informer les parties prenantes (propriétaires, syndic, occupants, mairie…). Dans certains cas, la mairie prendra un arrêté de péril. Les causes fréquentes sont variées : mouvements de terrain, infiltrations d’eau, sécheresse, malfaçons, vieillissement ou absence d’entretien. Dans une copropriété, le syndic doit être immédiatement informé afin de faire intervenir des professionnels et d’intégrer les réparations dans un plan pluriannuel de travaux. En somme, détecter et signaler tôt ces signes permet d’éviter des drames humains et matériels majeurs.
Le diagnostic structurel obligatoire : un outil pour identifier les immeubles à risque
Les causes les plus fréquentes d’effondrement de bâtiment incluent les infiltrations d’eau, les affaissements de dallages et planchers intermédiaires, les fissures structurelles ou encore la désolidarisation des structures porteuses. L’absence d’un contrôle systématique de l’état du bâti, comparable au contrôle technique automobile, a longtemps accentué cette vulnérabilité. Face à ces constats, la réglementation a évolué en 2025 : un décret impose désormais un diagnostic structurel obligatoire pour les immeubles collectifs situés dans des zones à risque, tandis que les plans pluriannuels de travaux (PPT) sont devenus obligatoires pour toutes les copropriétés. Ces mesures visent à renforcer la prévention et à donner aux maires les moyens d’agir plus tôt. Désormais, les propriétaires et syndics peuvent voir leur responsabilité engagée en cas de négligence, et les victimes disposent de recours pour obtenir réparation. Vous souhaitez réaliser un diagnostic sur une maison ou un immeuble : contactez-nous ici.
