Catastrophe naturelle : déclarer trop tôt des fissures à votre assureur habitation pourrait vous porter préjudice
Dernière mise à jour 29/09/2025
- En matière de sinistre lié à un événement naturel exceptionnel, la précipitation est rarement bonne conseillère. Le temps consacré à constituer un dossier solide se révèle toujours un investissement rentable face aux compagnies d'assurance.
- Déclarer rapidement des fissures à son assureur peut sembler être une bonne initiative, mais c’est en réalité une erreur courante.
- Tant que l’événement à l’origine du sinistre (sécheresse anormale, inondation, glissement de terrain, etc.) n’est pas officiellement reconnu par un arrêté de catastrophe naturelle, la déclaration risque d’être irrecevable.
- Dans ce cas, le dossier peut être rejeté ou devra être redéposé une seconde fois, entraînant perte de temps et complexité administrative.
- Cette règle concerne les maisons anciennes : les constructions neuves, elles, relèvent de la garantie décennale du constructeur.
Guide pratique pour les sinistres sécheresse
Quels sont les risques d’une déclaration de sinistre prématurée avant une catastrophe naturelle reconnue ?
Une déclaration faite avant la parution de l’arrêté au Journal officiel ne sera pas prise en compte par l’assurance.
Le propriétaire devra recommencer la procédure dans le délai légal de 30 jours suivant la publication, avec le risque d’oubli ou de retard.
De plus, sans reconnaissance officielle ni preuves techniques solides (photos datées, mesures, rapport d’expertise amiable), l’assureur peut considérer que les fissures relèvent d’un défaut d’entretien, et refuser toute indemnisation.
Pire encore, si l’événement reconnu par arrêté ne correspond pas à celui initialement déclaré, l’assureur pourra invoquer l’existence de désordres préexistants pour exclure la prise en charge.
Bonnes pratiques et recommandations sur la communication à avoir auprès de l’assureur
La meilleure stratégie consiste à surveiller l’évolution des fissures, à en documenter régulièrement la progression (photos datées, relevés) et, si besoin, à solliciter un expert fissures indépendant pour qualifier les désordres, évaluer les risques et fournir un rapport solide.
Ainsi, dès la publication de l’arrêté, vous disposez d’un dossier complet et crédible à transmettre à l’assureur. Cette démarche vous permet de respecter le délai légal de 30 jours et d’augmenter vos chances d’indemnisation, tout en évitant les pièges d’une déclaration trop anticipée.
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